Minable, triste à en chialer, lamentable, affligeant. Encore une fois, les petits Syriens n’ont pas eu droit à un joli arbre de Noël pour y aligner soigneusement leurs jolies babouches, ne serait-ce qu’une seule, pour ceux qui auraient malencontreusement perdu une jambe, malheureuses victimes de dommages collatéraux, mais qu’y peut-on, faut ski c’qui faut, encore que, question de glisse, le monoski conviendrait à merveille, sauf que, pour se descendre une piste sur la poudreuse, mieux vaudrait être Israélien.
En Syrie, c’est la crise dans la filière bois, à cause des fabricants de boîtes à six pans plus fond et couvercle, qui raflent tout, même les oliviers, avec les conséquences qu’on imagine sur la production du savon d’Alep, dont la qualité a tellement baissé qu’on se demande jusqu’où ça va aller. Du souci aussi pour la quantité ? Vu la matière première dont disposent les équarrisseurs, et bien que, depuis quelques temps, les Syriens aient perdu leur tendance à l’obésité que leur conféraient loukoums, chamiyas et autres gâteries qui ne manquent pas de calories… aucun risque, ouf ! Merci donc aux belligérants.
Une consolation, cependant : les très jolis feux d’artifice qui ont fusé de tous bords, sans parvenir, toutefois, à faire oublier les sapins enguirlandés et les magnifiques cadeaux que les pères Noël locaux en tenue de camouflage tachetée de rouge ont apportés aux gentils petits enfants pour qu’ils puissent continuer de jouer. À la guerre.