De notre envoyé spécial en Syrie.
Interviewé par des emmerdeurs de l’ONU, Bachar al-Assad s’est indigné des accusations lancées contre lui par des « rigolos » (selon ses propres termes). À la question « Votre entreprise de scierie ne se dirige-t-elle pas vers la faillite ? », le PDG aurait répondu qu’avec un tel débit, il n’y avait aucun risque, et que ce n’était pas demain la veille que ça arriverait. « C’est pas le pin d’Alep qui manque », aurait-il précisé, en rajoutant que ses clients de Russie et de Chine attendaient avec impatience qu’il honore leurs commandes, dont le flux n’a jamais cessé.
À la question insidieuse d’un témoin stupide « Le fait que certains de vos commerciaux en Europe se fassent virer ne vous pose-t-il pas de problème ? » le PDG aurait répondu qu’il n’en avait rien à chier scier cirer et que la suite des événements –l’Histoire, a-t-il souligné– montrerait que cette rupture de contrat s’avèrerait être une erreur monumentale. « Vous baisserez d’un ton quand les commerciaux seront des barbus » a-t-il rajouté en se tapant sur les cuisses.
L’interview achevée, le PDG a invité les journalistes et représentants de l’ONU à un apéritif où un excellent boudin leur a été servi, accompagné d’un épais jus de raisin rouge. Geste inattendu et plein d’attention : certains convives ont eu l’agréable surprise de découvrir de jolies pépites dorées dans leur part de boudin*.
Pour l’enfer, pas de doutes. Pour les houri, c’est pas gagné.
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* Pour ceux dont les neurones sont irrémédiablement en vacances : des balles perdues ? Allez savoir…