De Grenoble (38) à Saint-Aignan (41), en passant par le Chicago de juillet 1919, l’Afrique du sud du bon vieux temps, le Rwanda des années 90, le Darfour, le Kosowo… j’en passe et des pires, tout va très bien madame la marquise.
Certes, ça brûle un peu, mais à part ça tout va très bien.
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Quittant un instant la fournaise estivale de Grenoble je voulus me plonger dans la fraîcheur délicieuse du Web. Las, et vacherie de hasard, voilà-t-y pas que mes yeux tombèrent (et de haut) sur un blog, hélas quasi muet aujourd’hui, car plus d’actualité : Fraternet.com. Tu parles, avec un nom comme ça, va perdurer…
Un texte intitulé Racines, écrit à quelques mois de l’année 2000, m’a tout particulièrement accroché.
Je n’en livre qu’un extrait :
« Plus d’un mois de conflit. Plus d’un mois d’exactions, de massacres et de bombardements. Des centaines de milliers de réfugiés sur les routes ou dans des camps. Le Kosovo vidé des trois-quarts de sa population…
La barbarie est là, en Europe et si nous cherchons un peu, nous la découvrirons chez nous, sous des formes moins spectaculaires, mais bien enracinée tout de même. « Enracinée », c’est le mot car les tragédies proviennent toujours de là : de nos racines ! Lorsque Milosevic a voulu « enraciner » son pouvoir, il l’a fait en excitant les sentiments nationalistes de certains de ces compatriotes : leurs racines étaient au Kosovo, avec ses batailles médiévales, ses monastères, son passé glorieux… Et toute parcelle du sol kosovar devenait la terre arable où semer les graines du souvenir et de l’honneur des serbes…»
Et alors ? m’entends-je dire.
Nul n’étant irremplaçable, Milosevic non plus.
Un peu d’imagination, que diable !