Je trouve détestable les gens qui détestent. Et pire, ceux qui me détestent. Je les trouve détestables, et avec leur façon de me mépriser, je les trouve méprisants. Les gens qui méprisent les autres sont détestables, méprisables et lamentables.
En plus, mais chacun l’aura remarqué, ils sont de mauvaises foi, ont (paraît-il) un goût de chiotte, ce que je ne puis confirmer n’ayant jamais mais jamais eu envie de les goûter. Je ne goûte jamais ce qui d’avance m’écœure et me fait pousser des pouahs de dégoût.
Non, vraiment, je ne goûte ni ce qui me dégoûte, ni ceux qui me dégoûtent.
Il m’arrive même de ne pas trouver à mon goût celui que je suis devenu à force d’être détesté, donc de détester. Je n’en suis pas encore arrivé au mépris de moi-même, mais je ne vois pas comment cela peut s’arranger vu que je croise de plus en plus de personnes détestables et méprisables.
En fait j’ai le sentiment que la société tout entière est devenue méprisable à force d’étre méprisante. Mais qui mieux que les nantis repus, les responsables hautains, les dirigeants corrompus qui toisent de haut le bas peuple incarnent cette société du mépris et de l’inconsidération de l’autre ? Et écrasent du talon ceux qu’ils ont mués en cloportes… muets ?
Haha I’m really the first comment to this incredible read?
Il est vrai cher monsieur qu’on voudrait parfois être cannibale, moins pour le plaisir de dévorer tel ou tel que pour celui de le vomir.
Et que le droit de supprimer tous ceux qui nous agacent devrait figurer en première place dans la constitution de la Cité idéale.
Cordialement
Emil C.